À l’occasion de son exposition Topologies dans la galerie parisienne Celal, Spraymium Magazine s’est entretenu avec Lokiss. Pionnier du graffiti hexagonal, Lokiss s’est, dès ses débuts, affranchi de l’image d’Épinal du graffiti new-yorkais pour développer un style personnel dans la lignée de précurseurs comme Rammellzee ou Phase 2. À partir de 1996, il commence un travail d’atelier où il mêle métal, ciment et peinture avant de plonger dans le multimédia à la fin des années 90. Pour cette exposition, Lokiss revient à la sculpture et présente une quinzaine d’œuvres influencées par les sciences, la cosmologie et l’astrophysique. On y retrouve toute la force et la dynamique propre à son travail, porté par une esthétique puissante et originale.

Lokiss – Topologies
Jusqu’au 16 avril 2016
Galerie Celal, 45 rue St Honoré, Paris 01

À noter la récente sortie de l’ouvrage de Sophie Pujas « Ce qu’il reste de nuit ». Un portrait de Lokiss narré sur une centaine de pages avec une écriture riche et soignée. À travers le parcours de l’artiste, Sophie Pujas nous raconte l’arrivée du graffiti à Paris et explore l’univers atypique de ce personnage hors du commun habité par une insatiable soif de créativité. Bien loin d’un classique livre de graffiti (seulement 8 pages de photos), Sophie Pujas a choisi une forme littéraire sans équivalent dans un domaine où l’image prime habituellement sur les mots.

Ce qu’il reste de nuit
Lokiss, un portrait
de Sophie Pujas
édité par Buchet-Chastel