Depuis son atelier situé sur l’île de La Réunion, Gorg propose une ouverture dans son univers joyeux, lyrique voire onirique. Un univers qui s’affirme dans une esthétique florale, animale, graphique et poétique. Ici, Gorg propose une peinture murale et une série de toiles réalisées sur place.

Photographe historique du mouvement graffiti parisien, Silvio Magaglio suit les writers dans leurs actions nocturnes comme dans leur quotidien. Le rapport privilégié qu’il entretient avec les acteurs majeurs de cette culture lui permet de lever le voile sur un univers fermé, voire privé. Entre photo-reportage et portraits d’artistes, Sivio Magaglio propose ici une série de tirages argentiques d’une grande qualité.

Jeune artiste montpelliérain, Maye est aussi actif en atelier que sur mur. Reconnaissable au premier coup d’œil, son univers composé de personnages en mouvement ouvre sur multitude de détails qu’il réalise avec une parfaite technicité. Infatigable et sur-motivé, il a travaillé d’arrache pied pendant deux jours et deux nuits pour réaliser une fresque monumentale d’une richesse exceptionnelle.

Figure incontournable de la scène toulousaine des années 90, Cee.T fit les grandes heures du graffiti dans la ville rose au sein du collectif Truskool. Expatrié depuis une dizaine d’années à Hong Kong, il décline sur mur, sur toile et en volume son animal fétiche : le poulet. Ses petits poulets stylisés ornent ici différents portraits d’icônes de la culture populaire.

Writer actif au sein des TER et plus récemment du trio ANYWAY avec Grems et Opera, Taroe est un artiste à multiples facettes. Ici, il présente ses travaux récents sur toile, des peintures urbaines hyper réalistes inspirées de ses voyages dans les grandes villes du globe. Autodidacte et méticuleux, il fait souvent référence à l’univers du graffiti dont il est issu, comme avec ce camion de CRS sur lequel il rend hommage aux grands tagueurs parisiens.

Ancien graffeur aguerri aux actions nocturnes, David Mesguich a mis de côté le graffiti pour intervenir dans la ville avec de grandes sculptures aux lignes acérées, créées à partir de papier et de plastique. Outre son œuvre aux airs de Madone qu’il a placée à l’entrée de l’espace Cobalt, David Mesguich présente également dans son box une série d’images urbaines réalisées au marqueur noir.

Writer parisien et graphiste chevronné, Ilk est notamment actif au sein des PAL avec qui il partage un goût particulier pour l’improvisation et la spontanéité. Il signe ici un grand mur végétal, organique voire horrifique accompagné de quelques toiles récentes.

Depuis ses premières peintures à Toulouse au début des années 90, Mlle Kat a petit à petit affiné son style tout en continuant à peindre des personnages féminins. Depuis quelques années, c’est en atelier qu’elle travaille ses dessins avant de les coller dans la rue ou de les présenter en galerie. Ici, Mlle Kat a habillé son box de ses soubrettes au look rétro et posé quelques affiches inspiré du cinéma d’horreur des années 60-70. Autour de son box, elle a également peint ses pin-ups en grand format directement sur le mur qui sépare les deux grandes pièces de l’exposition.

Originaire du sud de l’Espagne, Dems déstructure et réinvente l’alphabet depuis plus de vingt ans. Son style galactique inspiré à la fois du graffiti new yorkais et des films de science fiction ou d’horreur se décline au gré des murs avec une précision diabolique. Du graffiti vandale qu’il a longtemps pratiqué, il a gardé la spontanéité et la rapidité d’exécution. Pour preuve, ce grand mur au graphisme tout droit sorti des années 80 réalisé en seulement deux jours.

Bruxellois d’origine espagnole, Sozy peint des personnages depuis plus de 25 ans avec un style original axé sur la forme, la ligne et le rythme. Membre du crew Ultraboyz avec Func, Pantone, Dems et bien d’autre, il multiplie les fresques collectives et plus personnelles. Depuis 2004, Sozy se concentre sur une production en atelier. Sur toile, il peint des portraits de personnages qu’il présente comme appartenant à « La Voyoucratie ». Des anarchistes, des terroristes, des bandits tout droits sortis de son univers romantisé. Pour Mister Freeze, n’ayant pu faire le déplacement, Sozy a présenté trois toiles emblématiques de son travail actuel.

Connu depuis de longues années dans le monde du graffiti sous le pseudonyme ECB, Hendrik Beikirch peint d’immenses portraits muraux d’anonymes croisés au détour de ses nombreux voyages. Avec un code couleur réduit aux niveaux de gris et une technique remarquable, ECB présente dans son box trois portraits issus de sa série « Tracing Morocco » ainsi qu’une série de photographies des façades qu’il a récemment peintes à différents endroits du globe.

D’origine nantaise récemment expatriée au Maroc, passionnée de dessin, Cali présente pour Mister Freeze une série crayonnée au stylo BIC sur des patchworks de collages. Avec cette technique par laquelle elle s’est fait connaître auprès d’une clientèle internationale, Cali réinterprète les icônes du monde des arts avec malice, humour et engagement.

Le travail de Benjamin Laading, précis et minutieux, fait référence au tag, énergique et spontané. Ses représentations macroscopiques du trait d’un fat cap questionnent la place ambigüe du graffiti en galerie tout en sublimant la beauté du geste. Pour Mister Freeze, Benjamin Laading présente trois toiles en noir et blanc réalisées sur place.

Figure majeure du graffiti toulousain, writer aux multiples styles, Reso est aussi l’un des organisateurs du festival Mister Freeze. Ici, il présente ses travaux d’atelier les plus récents. Des fragments de lettrages réalisés sur des matières brutes et naturelles, en écho à sa dernière exposition « Terrains de JE » dans le cadre de la résidence artistique « Jardin Rouge » à Marrakech.

Artiste pluridisciplinaire et touche à tout, Grems multiplie les interventions murales tout en menant de front une carrière musicale. Membre du collectif Anyway avec Taroe et Opera, il réalise avec eux des productions à six mains où chacun se nourrit du style de l’autre de manière à obtenir des images riches et homogènes. Passionné de graphisme, d’art abstrait et d’art ancien, il s’est attaqué à l’un des grands murs de l’espace Cobalt où il a réalisé une fresque mêlant symbolisme et abstraction.

Organisateur du Mister Freeze avec Reso et l’association Faute O Graff, Mondé nourrit son travail de sa passion pour le graffiti vandale, notamment sur trains et métros. Avec un goût prononcé pour la calligraphie arabe et latine, il mixe le hasard des coulures et des projections de peintures au geste précis et travaillé de la calligraphie. Un mélange savamment dosé que l’on retrouve sur la fresque qu’il a réalisée pour l’occasion. Quatre maquettes de trains et un morceau de tôle customisés à son style rappellent les actions sauvages qui nourrissent son travail.

Dans la dernière pièce de l’espace Cobalt, on retrouve les montpelliérains Eack, Momies et Zest. Trois artistes ayant l’habitude de travailler ensemble avec chacun un style personnel. Pour l’occasion, ils ont réalisé une fresque en niveaux de gris où l’on retrouve le style calligraphique de Eack inspiré de l’univers du tag, le travail tout en coulures de Momies et un personnage en aplats bruts de Zest. Trois styles distincts que l’on découvre plus en détail et en couleurs sur les toiles présentées face à la fresque.