Après avoir signé au fat cap les rues de Paris aux côtés des VAO durant la seconde moitié des années 90, Tanc se tourne vers un travail d’atelier où il développe sur toile une peinture abstraite basée sur l’écriture intuitive. Considérant que l’action est plus importante que le résultat, il réalise d’un geste automatique et obsessionnel des lignes de signes illisibles où la densité des couleurs creuse l’espace.

Au mois d’avril dernier, Tanc était invité par Katre et la galerie Wallworks à peindre une toile de quatre mètres sur cinq dans le cadre du Villette Street Festival. Durant une journée, il a réalisé au sol une peinture abstraite en niveaux de gris. Conçue comme un paysage où les différentes teintes évoquent une profondeur et une ligne d’horizon, la toile est composée de lignes d’écritures indéchiffrables qui invitent à l’observation plus qu’à la lecture. En utilisant la bombe de peinture à l’envers, frottant le cap contre la toile, Tanc creuse ses lignes avec un trait qui rappelle le pinceau tout en gardant le crachotis du spray. Durant la première quinzaine du mois de mai, la toile était visible sous le péristyle de la grande halle de la Villette auprès d’autres toiles du même format réalisées par Brusk, Gris1, Reso, Alëxone, Nebay, Lek, Sowat et Katre.

Texte et photographies de Nicolas Gzeley