Artiste genevois issu du graffiti, Xavier Magaldi s’est progressivement affranchi du lettrage pour aboutir à une abstraction géométrique composée d’engrenages et de lignes de fuite. Dès 2011, il déploie sur toile des compositions complexes inspirées de ses études d’horlogerie. Ses mécanismes précis déclinés dans une palette de couleurs réduite s’inscrivent dans un processus à long terme : le mouvement Mecafuturism, du nom de sa première exposition personnelle à la galerie Speerstra en 2014. Pour son retour dans la galerie helvétique, Xavier Magaldi présente des compositions épurées, où l’engrenage devenu cercle brise les lignes et décuple les directions. Mais c’est en volume que l’art de Xavier Magaldi prend toute son ampleur. À mi-chemin entre le Gothic Futurism de Rammellzee et l’architecture brutaliste du Corbusier, l’artiste affronte l’espace et transcende la matière dans des superpositions de formes rigides qui se croisent, s’opposent puis fusionnent dans un équilibre maîtrisé en une structure compacte et dynamique. En bois, en béton ou en acier, Xavier Magaldi confronte la forme à la matière, le mouvement à l’espace.
Texte : Nicolas Gzeley
Photographies : Xavier Magaldi
Remerciements : Basto